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Octobre 2023
Les marchés financiers ont reculé en septembre alors que la perspective des investisseurs à l’égard de l’économie mondiale s’est assombrie. Néanmoins, les marchés s’inscrivent en hausse depuis le début de l’année : le S&P 500 affiche un rendement global de 12,8 % (en $ CA), le S&P/TSX a bondi de 3,4 %, le MSCI Europe de 8,4 %, le MSCI Monde tous pays de 9,8 % et le MSCI Marchés émergents de 1,6 %.
Comme nous l’expliquons en détail dans nos Perspectives sur la conjoncture économique et les marchés financiers d’octobre, l’économie mondiale s’oriente vers une expansion solide en 2023. Cependant, nous reconnaissons que le risque d’un ralentissement plus prononcé en 2024 est en hausse, étant donné l’effet décalé des politiques monétaires plus strictes. Les perspectives varient selon les régions. Certaines économies résistent bien aux vents contraires, alors que d’autres éprouvent des difficultés en raison de divers facteurs internes et externes. Nous maintenons notre surpondération en actions par rapport aux titres à revenu fixe, car nous croyons que les actions offrent des perspectives risque-rendement plus attrayantes à moyen et long terme.
Les marchés boursiers ont généré d’excellents rendements sur les 12 derniers mois, tandis que les obligations se sont comportées piètrement. En effet, la performance totale sur un an des obligations d’État canadiennes et américaines à 10 ans a été respectivement de -3,8 % et de -3,0 %, alors que les taux ont atteint 4,06 % et 4,59 % à la fin du mois de septembre, soit leurs niveaux les plus élevés en près de 15 ans. À ce stade, il est prudent de se demander si les actions, comme catégorie d’actif, sont devenues surévaluées et si nous devrions augmenter la pondération des obligations dans nos portefeuilles équilibrés.
De manière générale, nous ne jugeons pas le cours des actions élevé. Bien que les indices boursiers des marchés développés aient nettement progressé depuis l’année dernière, cette hausse a été principalement soutenue par l’optimisme accru envers quelques entreprises technologiques qui représentent les poids lourds de l’indice. Par conséquent, les valorisations de ces indices ont aussi augmenté. Le ratio cours/bénéfice prévu du S&P 500 était de 17,5 à la fin septembre, contre 15,1 un an auparavant. De leur côté, les valorisations du S&P 500 équipondéré, qui est rééquilibré chaque trimestre en vue d’attribuer la même pondération à chaque entreprise dans l’indice, demeurent plus stables et s’établissent actuellement à 13,9. Bien que nos portefeuilles d’actions aient affiché de solides rendements absolus et relatifs sur les 12 derniers mois, ils demeurent attrayants du point de vue des valorisations. En fait, notre portefeuille d’actions mondiales, qui se négocie à 9,9 fois les bénéfices prévus, se classe dans le quintile des actions les moins chères du S&P 500 (selon le ratio cours/bénéfice prévu) mais affiche tout de même une croissance prévue des bénéfices plus élevée. En outre, nos portefeuilles d’actions présentent un taux de dividende intéressant de 3,8 % et procurent un potentiel d’appréciation du capital.
À ce stade, nous restons optimistes à l’égard des occasions de rendement à moyen et long terme de nos portefeuilles d’actions. Selon nous, les prix des obligations ne sont pas assez attrayants pour justifier un virage fondamental dans la répartition d’actif de nos portefeuilles équilibrés. Autrement dit, il existe des occasions plus intéressantes sur le marché boursier du point de vue du risque/rendement. Néanmoins, nous continuons de gérer activement nos portefeuilles de titres à revenu fixe. Nous prolongeons graduellement la durée en achetant des obligations d’État à moyen terme de haute qualité et continuons de nous tenir loin des obligations à long terme. Vu l’inversion de la courbe des taux, les instruments à plus long terme font courir un risque de taux d’intérêt accru en plus d’offrir un rendement moindre. Comme nous l’avons indiqué dans notre document récent Une stratégie payante : maximiser les rendements par une approche risque-rendement, notre approche consiste à évaluer les mérites respectifs de chaque placement. Nous réussissons ainsi à obtenir d’excellents résultats sur le marché des titres à revenu fixe par rapport à l’indice de référence.
Depuis le début de 2022, Letko Brosseau clame haut et fort ses préoccupations concernant la chute spectaculaire des investissements des caisses de retraite canadiennes dans les sociétés ouvertes du pays. Les actions cotées canadiennes ne représentaient qu’environ 4 % des actifs de nos caisses de retraite en 2022, contre quelque 23 % en 1990[1]. Ce désinvestissement des actions cotées canadiennes qui dure depuis plusieurs décennies a entraîné l’investissement d’une plus grande partie de l’épargne et du capital productif des Canadiens à l’extérieur du pays, y compris dans des actifs privés opaques et non liquides. Cette évolution est malsaine pour le bien-être économique de notre pays. Selon nous, la première étape pour remédier au problème est la sensibilisation. Ainsi, au premier trimestre de 2022, nous avons officiellement lancé notre campagne Investir au Canada, qui a attiré l’attention des leaders des secteurs public et privé. Le 21 septembre 2023, les fondateurs de Letko Brosseau, Peter Letko et Daniel Brosseau, ont été invités à la rencontre du Comité permanent des finances de la Chambre des communes à Ottawa. Ils ont discuté de l’importance d’investir au Canada et proposé une méthode pour encourager les caisses de retraite à investir davantage de capital au niveau national. Nous vous invitons à écouter leur discours en cliquant ici. N’hésitez pas à lire notre FAQ, qui présente le problème et les solutions possibles plus en détail.
Alors que nous faisons face à des défis économiques à court terme, nous restons concentrés sur la création de valeur à moyen et long terme. En qualité de gestionnaires discrétionnaires actifs, nous ne sommes pas tenus de répliquer un indice. Nous cherchons plutôt à constituer des portefeuilles diversifiés de sociétés attrayantes à l’échelle de l’économie, dont les titres affichent un cours égal ou inférieur à notre estimation de leur juste valeur. Nous sommes confiants que nos portefeuilles d’actions et de titres à revenu fixe continueront de contribuer à la préservation et à la croissance de votre capital. De plus, nous vous promettons de vous tenir au courant de l’évolution de notre campagne Investir au Canada. Notre pays regorge d’opportunités, avec sa démographie favorable, sa population tolérante, instruite et diversifiée, son économie en expansion assortie d’un endettement modéré, ses ressources naturelles abondantes, ses infrastructures modernes et ses établissements d’enseignement mondialement reconnus. Nous croyons profondément que notre pays est un excellent endroit où investir. Notre portefeuille équilibré a toujours été fortement exposé aux actions cotées canadiennes, dont la pondération est actuellement de 20,1 %. Selon nous, il est temps que les caisses de retraite canadiennes reconnaissent la valeur des placements canadiens et le rôle important de l’épargne des Canadiens dans l’avenir de notre pays.
[1] Pension Investment Association of Canada (PIAC) https://piacweb.org/
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