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Janvier 2025
L’économie mondiale s’est avérée plus résiliente que beaucoup ne l’avaient prévu au cours de la dernière année, déjouant les attentes consensuelles de récession et de baisses de taux prononcées. L’inflation dans les économies développées a ralenti, se rapprochant du taux cible de 2 %, et la politique monétaire a connu un virage important en 2024, les banques centrales ayant ouvert la voie à des réductions de taux plus mesurées.
Dans ce contexte, les marchés boursiers ont atteint des sommets historiques malgré des moments de volatilité occasionnels, tel que le repli généralisé survenu en août. La capitalisation des marchés boursiers mondiaux a grimpé de 12 % durant l’année, mais cette hausse est attribuable en grande partie aux sociétés du groupe des « Sept Magnifiques » (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia, Tesla), responsables à plus de 40 % de l’augmentation de 14 000 milliards de dollars de la capitalisation boursière totale. Bien qu’impressionnants, ces chiffres mettent en évidence le risque inhérent à la concentration des gains. Nous sommes heureux de constater que deux de ces sociétés – Meta et Alphabet – comptent parmi les cinq principaux placements de nos portefeuilles mondiaux et ont fortement contribué à la performance. De plus, l’élection américaine de 2024 a marqué l’actualité, ayant permis aux républicains de prendre le contrôle du gouvernement et à Donald Trump d’accéder à la présidence, en plus d’installer une majorité républicaine à la Chambre des représentants et au Sénat.
Nous demeurons prudemment optimistes pour l’avenir. Le contexte actuel de l’économie et des marchés des capitaux offre des possibilités très intéressantes aux investisseurs, et nous continuons à privilégier les portefeuilles diversifiés. Nous profitons de ce retour sur les points saillants de la dernière année pour vous faire également part de nos attentes pour 2025.
La croissance économique mondiale a dépassé les prévisions du consensus en 2024. L’année a commencé sous le signe de perspectives de croissance moroses et s’est terminée sur une note plus résiliente. Le Fonds monétaire international (FMI) a révisé son estimation concernant la croissance du PIB réel mondial à la hausse, à 3,2 %, un rythme comparable à celui de l’année précédente et dépasse de loin les niveaux typiques d’une récession que certains prévisionnistes avaient redoutés.
Les marchés boursiers ont aussi dépassé les attentes, ayant atteint des sommets historiques sur fond de solides rendements à deux chiffres. Le S&P 500 a enregistré un rendement impressionnant de 36,4 % (rendement global en dollars canadiens), tandis que le S&P/TSX a progressé de 21,7 %, l’indice MSCI EAEO, de 13,2 %, l’indice Tous les pays du monde de 28,1 %, et l’indice MSCI Marchés émergents, de 17,3 %. Les marchés de titres à revenu fixe se sont adaptés au contexte de réduction des taux. Les taux d’intérêt à court terme ont baissé d’environ 95 points de base (pb) à la fin de l’année. À l’inverse, les taux des obligations du gouvernement du Canada à 10 et 30 ans ont terminé l’année à 3,2 % et 3,3 % respectivement, soit environ 13 et 31 pb respectivement au-dessus de leurs niveaux de la fin de 2023.
L’inflation dans l’ensemble des pays développés a continué de s’atténuer se rapprochant de 2 % sous l’effet de la fin des perturbations liées à la COVID-19 et des ajustements de la politique monétaire (graphique 1). Par conséquent, la plupart des banques centrales ont réduit leurs taux directeurs tout au long de l’année, optant pour des politiques monétaires plus accommodantes (graphique 2).
Sur le plan budgétaire, les principales économies du monde ont continué de pratiquer les déficits pour soutenir leur croissance au ralenti (tableau 1). La réélection de Donald Trump, combinée au balayage républicain du Congrès, laisse entrevoir un programme législatif favorable à la croissance. Cependant, les politiques détaillées de l’administration entrante – en particulier en ce qui concerne les tarifs douaniers et le commerce – et leurs répercussions générales restent incertaines, et leur plein effet se fera probablement ressentir au fil du temps, si tant est que ces politiques soient mises en œuvre. Selon nous, la perspective d’une nouvelle guerre commerciale fait peser un risque sur notre scénario économique de base, sujet dont nous traitons plus en détail dans nos Perspectives sur la conjoncture économique et les marchés financiers de janvier 2025.
Pays | Déficits en pourcentage du PIB |
Canada | 2,0 % |
États-Unis | 7,6 % |
Allemagne | 2,0 % |
Royaume-Uni | 4,3 % |
France | 6,0 % |
Italie | 4,0 % |
Japon | 6,1 % |
Chine | 7,4 % |
Nos stratégies de placement ont porté fruit durant l’année. Notre décision de maintenir une forte surpondération en actions par rapport aux titres à revenu fixe dans nos portefeuilles équilibrés a bonifié nos résultats. De plus, un grand nombre de sociétés et de secteurs ont contribué à la progression de nos portefeuilles d’actions. Si ces résultats sont impressionnants, il importe de préciser que nos portefeuilles continuent d’afficher des multiples de valorisation inférieurs à la moyenne et offrent un potentiel de croissance supplémentaire malgré les solides rendements déjà dégagés.
Comme nous l’avons souligné dans Le point sur les portefeuilles de décembre, la forte progression des principaux indices boursiers comme le S&P 500 est attribuable de façon disproportionnée à un petit groupe de sociétés. Les dix plus grandes entreprises du S&P 500 représentent actuellement 37 % de sa capitalisation boursière et se négocient collectivement à un ratio cours/bénéfice prévisionnel de 33,9. En outre, la capitalisation boursière de ces dix sociétés indique le plus haut niveau de concentration du marché boursier américain depuis la bulle technologique en 2000. Ce niveau de concentration soulève des préoccupations concernant les risques de surévaluation et l’euphorie du marché. Compte tenu de cette dynamique, nous avons saisi l’occasion de prendre nos gains sur certaines positions qui avaient atteint ou dépassé nos cibles de valorisation et de rendement au cours des derniers mois.
Même si certains segments sont surévalués, des occasions intéressantes continuent de s’offrir aux investisseurs à long terme. La dispersion des niveaux de valorisation au sein du marché a créé des points d’entrée attrayants pour les sociétés possédant des fondamentaux solides et se négociant à prix raisonnable. Notre portefeuille d’actions reste bien diversifié et s’appuie sur des moteurs de croissance structurels, dont l’innovation technologique, les changements démographiques et l’évolution des tendances économiques. Notre portefeuille se négocie à un ratio cours/bénéfice prévisionnel de 11,8, avec un taux de croissance annuel composé du bénéfice par action de 11 % de 2024 à 2026, selon les projections externes1.
Du côté des titres à revenu fixe, au cours des dernières années, nous avons allongé la duration de nos portefeuilles et accru nos positions en obligations de sociétés de grande qualité. Ces changements stratégiques ont largement porté fruit et notre portefeuille de titres à revenu fixe a dégagé de solides rendements en 2024. Notre stratégie globale reste la même; nous maintenons une duration plus faible que celle de l’indice et continuons d’éviter les obligations échéant à plus de 10 ans. À notre avis, les obligations canadiennes à long terme restent onéreuses. Le taux de rendement actuel de l’obligation du gouvernement du Canada à 10 ans est de 3,2 %, alors que nous estimons sa juste valeur autour de 4 % à 4,5 %.
Chez LetkoBrosseau, nous restons fidèles à notre engagement à fournir à nos clients de l’information éclairée et à jour sur nos stratégies de placement et les tendances des marchés financiers. À cette fin, nous avons continué de publier notre lettre mensuelle Le point sur les portefeuilles et nos Perspectives sur la conjoncture économique et les marchés financiers trimestrielles sous forme numérique et imprimée.
Notre engagement envers une recherche approfondie et fondamentale a été renforcé par plus de 700 échanges avec les équipes de direction des entreprises et des experts du secteur tout au long de l’année 2024. Ces échanges jouent un rôle essentiel dans l’amélioration de nos perspectives sur les placements en plus de constituer un outil essentiel de gestion du risque, avantage qu’offrent rarement les approches de gestion passive.
En 2023, nous avons chargé la société indépendante d’études de marché et d’affaires publiques Navigator de sonder notre clientèle. Vos commentaires nous ont aidés à mieux comprendre vos besoins et à améliorer nos services. Par exemple, en 2024, nous avons commencé à téléverser les relevés des clients et les trousses fiscales de LetkoBrosseau dans notre portail en ligne sécurisé. Nous effectuerons un nouveau sondage auprès de nos clients en 2025. Nous attachons une grande valeur à votre participation.
Du côté des initiatives d’affaires, nous continuons de progresser dans le lancement international de notre stratégie d’actions des marchés émergents. Nous avons accru notre visibilité sur le marché institutionnel américain grâce à notre partenariat avec Arrow Partners, firme de marketing indépendante de New York. En 2024, nous avons poursuivi ces efforts en nouant un partenariat avec la firme néerlandaise Candoris afin de promouvoir notre stratégie des marchés émergents auprès de la clientèle européenne. En septembre, un fonds UCITS à l’intention des investisseurs mondiaux situés à l’extérieur du Canada et des États-Unis, pour lequel nous agissons en tant que gestionnaire de placements, a été lancé avec succès, élargissant ainsi l’accès à notre expertise en matière d’actions des marchés émergents.
En ce qui concerne la gouvernance, nous sommes heureux d’annoncer la nomination de Jean Gattuso à titre de nouveau président du conseil d’administration en date du 1er janvier 2025. M. Gattuso siège à notre conseil d’administration depuis décembre 2022. Il apporte avec lui un leadership exceptionnel et plus de 12 ans d’expérience à titre de président et directeur de l’exploitation d’Industries Lassonde, où il a joué un rôle crucial dans l’expansion de la société au Canada et aux États-Unis. Nous tenons à remercier sincèrement M. Thomas Birks, notre président sortant, pour son leadership exemplaire et son apport incalculable à notre conseil.
À l’aube de 2025, nous maintenons notre scénario de base prévoyant une autre année de croissance positive mais modérée. Nous nous attendons à ce que le PIB mondial progresse de 3,2 % en 2025, soit autant qu’en 2024. Dans une bonne partie des pays développés, les autorités monétaires continuent de signaler de nouvelles baisses de taux, ce qui devrait donner un coup de pouce à l’activité économique.
Comme nous l’avons souligné dans nos dernières Perspectives sur la conjoncture économique et les marchés financiers, les tensions commerciales renouvelées font peser un risque clé sur notre perspective. L’impact des tarifs douaniers variera d’un pays à l’autre et dépendra de leur ampleur, de leur date d’entrée en vigueur et de leurs modalités de mise en œuvre, qui restent toutes à déterminer. De plus, nous prévoyons que la croissance du PIB réel américain décélérera pour s’inscrire entre 1,0 % et 2,0 % en 2025, alors que la croissance du PIB réel canadien devrait être comprise entre 1,0 % et 2,0 %. Par ailleurs, le FMI prévoit une expansion de 4,2 % dans les pays émergents et estime que le PIB réel mondial a progressé de 3,2 % en 2024, soit une révision en hausse de 0,3 % par rapport à sa prévision d’octobre 2023 et un chiffre bien supérieur aux niveaux typiques d’une récession.
Fidèles à notre approche, nous regardons au-delà des prévisions à court terme pour nous concentrer sur une perspective à moyen et à long terme. Les marchés boursiers ayant atteint de nouveaux sommets au quatrième trimestre et les signes d’exubérance persistant dans certains segments du marché, nous procédons avec prudence et avons saisi l’occasion de prendre nos gains sur certaines positions qui avaient atteint ou dépassé nos cibles de valorisation et de rendement. Par ailleurs, nous avons fait preuve de discipline en matière de réaffectation du capital : nos réserves de liquidités ont quelque peu augmenté. Nos positions en actions, qui présentent une valorisation attrayante et un taux de dividende de 3,5 %, devraient créer une valeur intéressante sur un horizon de trois à cinq ans. Nous continuons de préférer les actions aux obligations au sein des portefeuilles équilibrés et ne préconisons aucune modification importante de la composition de l’actif pour l’instant.
Sur le plan du service à la clientèle, nous améliorons continuellement notre portail sécurisé afin de le rendre plus commode et plus accessible pour nos clients. Nous encourageons les clients à passer aux relevés numériques pour réduire l’utilisation du papier et invitons ceux qui n’ont pas encore activé leur accès au portail à communiquer avec leur chargé de compte. Par ailleurs, nous prévoyons d’organiser en 2025 une série de webinaires couvrant divers sujets liés à l’économie et aux placements conçus pour vous faire part de nos idées et points de vue les plus récents.
Nous étudions la possibilité de lancer des fonds communs pour nos stratégies de placement de base en 2025 afin d’offrir à nos clients davantage de souplesse et une meilleure accessibilité. De plus, ChapmanCraig, un bureau multifamilial de Hong Kong, lancera une société d’investissement à capital variable pour lequel nous agirons en tant que gestionnaire de placements dans le cadre d’une stratégie d’actions. Ce véhicule de placement s’adresse aux clients d’Asie et devrait être accessible au cours de l’année à venir.
Depuis 1988, notre processus de placement a généré un rendement composé de 11,4 % pour l’ensemble de l’actif géré et de 13,3 % pour les actions, contre 8,4 % et 8,5 % respectivement pour les indices de référence2. Durant cette période, nous avons généré des gains cumulatifs de plus de 38,3 milliards de dollars pour nos clients3.
À la fin de l’année, notre actif géré s’élevait à 17,5 milliards de dollars, comparativement à 16,3 milliards de dollars en 2023. Nous sommes fiers et honorés d’offrir nos services d’investissement à une multitude de régimes de retraite, de fondations, de fonds de dotation, de bureaux familiaux, de sociétés et de particuliers fortunés partout dans le monde. Nous sommes convaincus que notre approche de placement, qui met l’accent sur des sociétés choisies pour la robustesse de leurs opérations, la compétence de leurs dirigeants, leurs caractéristiques de croissance et leur valorisation raisonnable, continuera de créer de la valeur à long terme.
Nous vous remercions de nous confier la responsabilité d’investir vos actifs en votre nom.
Toute l’équipe de LetkoBrosseau vous souhaite, à vous et votre famille santé, bonheur et prospérité pour l’année à venir.
PRÉSIDENT
CONSEILLER PRINCIPAL
VICE-PRÉSIDENT – SERVICES D’INVESTISSEMENT
VICE-PRÉSIDENT –
GESTION D’INVESTISSEMENT
VICE-PRÉSIDENT –
GESTION D’INVESTISSEMENT
VICE-PRÉSIDENT – OPÉRATIONS ET CHEF DES FINANCES
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