Le point sur l’éclosion de coronavirus

Sommaire:

À la lumière des événements récents, nous tenons à vous faire part de nos réflexions sur l’impact possible du coronavirus sur l’économie et les marchés financiers.

  • Officiellement appelé SARS-CoV-2 (le virus) et COVID-19 (la maladie), le coronavirus est apparu en Chine en décembre 2019 et s’est répandu dans de nombreux pays qui doivent maintenant composer avec des épidémies à l’échelle régionale.
  • Ce nouveau coronavirus pose des défis particuliers à la riposte humaine.
  • Notre équipe responsable du secteur de la santé estiment deux aboutissements possibles à cette épidémie :
    • Toutes les personnes infectées seront mises en confinement complet.
    • Le virus se répandra jusqu’à ce que l’humanité acquière une immunité collective.
      • La première éventualité nécessite d’identifier toutes les personnes infectées et de les isoler efficacement des autres.
      • La deuxième éventualité survient au moment où le nombre de personnes ayant développé une immunité atteint un certain seuil et le virus ne trouve plus d’hôtes à infecter. Ceci suppose qu’une grande partie de la population susceptible de contracter la maladie soit immunisée.
      • Pour acquérir cette immunité, il faut avoir été soit infecté ou vacciné.
  • Pour ralentir la propagation du virus jusqu’à ce que nous disposions d’un vaccin, il faudra prendre des mesures de distanciation sociale.
  • L’économie mondiale pourrait être plus perturbée qu’on l’envisageait à l’origine. La durée, l’ampleur et la gravité de ses impacts sont encore insaisissables, d’où le risque beaucoup plus élevé d’un coût économique réel.
  • Actuellement, la crainte et l’incertitude entourant les impacts humains et économiques de l’épidémie plombent fortement les marchés boursiers et les produits de base.
  • Depuis la mi-janvier, les investisseurs vendent massivement les actions des sociétés exposées à la croissance mondiale pour se réfugier dans les obligations et d’autres abris jugés sûrs comme l’or et les actions des secteurs de la santé et des services publics.
  • Nous reconnaissons que certaines catégories d’actifs, comme les obligations à long terme, les technologies, l’immobilier et les infrastructures, ont profité d’entrées de capitaux, mais nous restons préoccupés par l’effervescence de leurs cours. Nous craignons que de telles décisions fassent courir un risque de perte permanente de capital lorsque les conditions se normaliseront sur les marchés financiers.

Nous ne concluons pas qu’une récession s’annonce à coup sûr. Nous prévoyons qu’un allégement de la politique monétaire et l’adoption de mesures de relance budgétaire atténueront une partie des dégâts et nous sommes convaincus que les facteurs structurels qui soutiennent la croissance à long terme n’ont pas changé.

À la lumière des événements récents, nous tenons à vous faire part de nos réflexions sur l’impact possible du coronavirus sur l’économie et les marchés financiers.

Officiellement appelé SARS-CoV-2 (le virus) et COVID-19 (la maladie), le coronavirus est apparu en Chine en décembre 2019. Depuis lors, il s’est répandu dans de nombreux pays qui doivent maintenant composer avec des épidémies à l’échelle régionale. Les mesures de confinement radicales adoptées par la Chine, notamment à Wuhan et dans la province du Hubei, ont ralenti la progression de la maladie. Cependant, les caractéristiques de ce virus le rendent très difficile à détecter à temps pour prendre des mesures d’isolement efficaces.

Ce nouveau coronavirus pose des défis particuliers à la riposte humaine. Sa période d’incubation peut durer jusqu’à 14 jours (et même 27 jours dans des cas extrêmes), il peut être contagieux avant l’apparition des symptômes, les personnes infectées peuvent présenter des symptômes légers ou être asymptomatiques, et les symptômes ressemblent beaucoup à ceux de la grippe saisonnière et du rhume. Ensemble, ces facteurs peuvent rendre le virus pratiquement invisible au dépistage et à la détection.

Notre équipe responsable du secteur de la santé a consacré beaucoup de temps à comprendre ce virus et ses conséquences. Actuellement, il y a deux aboutissements possibles à cette épidémie : (1) toutes les personnes infectées seront mises en confinement complet ou (2) le virus se répandra jusqu’à ce que l’humanité acquière une immunité collective. La première éventualité nécessite d’identifier toutes les personnes infectées et de les isoler efficacement des autres. L’expérience chinoise montre qu’il est difficile d’y parvenir. La deuxième éventualité survient au moment où le nombre de personnes ayant développé une immunité atteint un certain seuil et le virus ne trouve plus d’hôtes à infecter. Ceci suppose qu’une grande partie de la population susceptible de contracter la maladie soit immunisée. Pour acquérir cette immunité, il faut avoir été soit infecté, soit vacciné, la deuxième de ces possibilités étant évidemment préférable.

Le plus avancé des vaccins candidats contre le SARS-CoV-2 est en train d’être mis au point par Moderna Therapeutics, société biotechnologique de Boston. Un premier lot est prêt pour l’amorce des essais cliniques de phase 1 en collaboration avec les U.S. National Institutes of Health (NIH). Il est remarquable qu’il ne se soit écoulé que 42 jours entre le séquençage du virus par les chercheurs chinois et la production des premières doses destinées aux essais sur des sujets humains. Si ce candidat vaccin est efficace et que des ressources substantielles sont affectées à la mise en place d’une capacité de fabrication, un vaccin pourrait être disponible à grande échelle en 2021. D’ici là, il importe de prendre des mesures pour ralentir la propagation du virus et en atténuer les effets nocifs sur la santé des personnes infectées.

Il y a des évolutions en cours dans le traitement de cette maladie. Le médicament le plus prometteur sur ce plan est le Remdesivir de Gilead. Ce composé antiviral est étudié dans le cadre d’essais cliniques en cours en Chine et aux États-Unis. Si le traitement est fructueux, il contribuera à une forte réduction des complications et des taux de mortalité liés au COVID-19.

Pour ralentir la propagation du virus jusqu’à ce que nous disposions d’un vaccin, il faudra prendre des mesures de distanciation sociale, comme des quarantaines, des annulations d’événements publics, des restrictions de voyage et des fermetures de ports. C’est ce qui s’est passé en Chine, où il est presque certain que l’activité économique se sera fortement contractée au premier trimestre. Si d’autres pays devaient adopter des mesures semblables, l’économie mondiale pourrait être plus perturbée qu’on l’envisageait à l’origine. Nous pouvons d’ores et déjà affirmer que notre prévision de croissance pour 2020 devra être révisée.

Par le passé, lorsque l’économie a été déstabilisée par des événements comme la crise de la dette européenne, le Brexit ou le conflit commercial sino-américain, nous avions conclu que l’économie mondiale était fondamentalement solide et capable de surmonter ces obstacles. Le cas présent est différent : bien que l’épidémie soit temporaire, la durée, l’ampleur et la gravité de ses impacts sont encore insaisissables, d’où le risque beaucoup plus élevé d’un coût économique réel.

Actuellement, la crainte et l’incertitude entourant les impacts humains et économiques de l’épidémie plombent fortement les marchés boursiers et les produits de base. Depuis la mi-janvier, les investisseurs vendent massivement les actions des sociétés exposées à la croissance mondiale pour se réfugier dans les obligations et d’autres abris jugés sûrs comme l’or et les actions des secteurs de la santé et des services publics.

Nous reconnaissons que certaines catégories d’actifs, comme les obligations à long terme, les technologies, l’immobilier et les infrastructures, ont profité d’entrées de capitaux, mais nous restons préoccupés par l’effervescence de leurs cours. Nous ne jugeons pas approprié de spéculer sur l’ampleur possible des baisses de taux et nous considérons que les obligations à long terme font courir un risque significatif de perte permanente de capital. De même, nous sommes mal à l’aise avec l’exubérance qui se manifeste dans certains segments du secteur des technologies. Bien que certains investisseurs puissent trouver rassurant de se réfugier dans ces actifs en période de turbulence, nous craignons que de telles décisions fassent courir un risque de perte permanente de capital lorsque les conditions se normaliseront sur les marchés financiers.

Nous ne concluons pas qu’une récession s’annonce à coup sûr. Nous prévoyons qu’un allégement de la politique monétaire et l’adoption de mesures de relance budgétaire atténueront une partie des dégâts et nous sommes convaincus que les facteurs structurels qui soutiennent la croissance à long terme n’ont pas changé.

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