Série de rapports de recherche sur la carboneutralité

Le 21 décembre 2021 

 

Bien que la consommation d’énergies fossiles ait énormément amélioré notre niveau de vie au cours des 150 dernières années, elle a aussi indéniablement contribué au réchauffement climatique mondial. Si rien n’est fait, ce dernier aura probablement des conséquences dévastatrices. En tant que gestionnaires de portefeuille, nous devons tenir compte des répercussions à long terme de la façon dont nous répondons aux défis que représentent les changements climatiques pour notre sélection de secteurs et de titres. La solution n’est pas si simple; il ne suffit pas de choisir d’investir ou de cesser d’investir dans les actions pétrolières. C’est un dilemme planétaire complexe. Nous consacrons davantage de temps à la recherche de solutions permettant d’atteindre la carboneutralité (réduction des émissions nettes à zéro) et à l’analyse de leur impact sur nos décisions liées aux portefeuilles. Nous vous communiquerons nos observations dans une série de rapports de recherche qui seront publiés prochainement.

L’après COP 26

Le mois dernier, dans le cadre de la 26e conférence annuelle des Nations unies sur les changements climatiques (COP 26), des dirigeants du monde entier se sont fixé comme objectif de limiter le réchauffement de l’atmosphère terrestre à 1,5 degré par rapport au niveau préindustriel. Plus de 200 États ont passé en revue les grands engagements en matière de climat de l’Accord de Paris de 2015, ont présenté leurs plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 et se sont engagés à atteindre l’objectif de carboneutralité d’ici 2050. Résultat : l’adoption du Pacte sur le climat de Glasgow, qui appelle à renforcer les ambitions climatiques à court terme et à réduire l’utilisation des énergies fossiles plus rapidement.

Les entreprises ont aussi un rôle à jouer dans la transition vers une économie à plus faibles émissions de carbone. Selon des sondages menés par la Energy & Climate Intelligence Unit et l’Université d’Oxford, 21 % des 2 000 plus grandes entreprises de la planète se sont engagées à réduire à zéro leurs émissions nettes d’ici 2050. Ces sondages indiquent également que ces engagements proviennent de pays et d’entreprises à l’origine de 61 % des émissions mondiales de GES, qui représentent 60 % du PIB mondial et qui regroupent 56 % de la population mondiale.

 

 

 

 

 

Bien que les gouvernements et les entreprises ne ménagent aucun effort pour trouver des solutions, chaque secteur connaît son lot de défis. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la production d’électricité et de chaleur est responsable de 32 % des émissions mondiales de CO2. La réduction des coûts de l’énergie renouvelable, dont les énergies solaire et éolienne, permet d’envisager des solutions de rechange viables au charbon et au gaz naturel. Toutefois, l’énergie renouvelable requiert une charge de base ou le stockage sur batteries à l’échelle du réseau électrique pour assurer un approvisionnement énergétique uniforme et fiable. La technologie des batteries est encore aux premiers stades de l’utilisation à grande échelle, et la charge de base continuerait de provenir principalement de combustibles fossiles. L’énergie nucléaire pourrait aussi servir de source d’énergie primaire, mais l’élimination des déchets demeure problématique et la perception du public est un facteur dissuasif. Le passage au gaz naturel, un type d’énergie fossile à plus faibles émissions, pourrait faciliter la transition vers l’objectif de carboneutralité.

Dans le secteur du transport, à l’origine de 14 % des émissions mondiales de CO2, la popularité accrue des véhicules électriques favorise la réduction de la consommation d’essence et de diesel. Comme nous l’expliquons dans notre rapport exhaustif intitulé Le climat change. L’ère des véhicules électriques est à nos portes. Devrions-nous encore investir dans le pétrole?, le pétrole est un combustible fossile qui représente environ un tiers des émissions annuelles de CO2 dans le monde. Nous nous devons d’en restreindre la consommation pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré. Bien que les plus grands gestionnaires d’actifs de la planète promettent de réduire l’empreinte carbone de leurs portefeuilles en cessant d’investir dans les titres liés aux énergies fossiles, certains ne sont pas prêts à reconnaître que la solution est, dans les faits, plus nuancée. Il est indéniable que les combustibles fossiles sont inextricablement liés à notre vie quotidienne. Il sera extrêmement difficile et coûteux de nous affranchir de notre dépendance, surtout dans les pays en développement où les besoins énergétiques sont énormes et les ressources, rares.

Les procédés industriels sont responsables de 19 % des émissions mondiales de CO2. Des nouvelles méthodes de production alternatives aident à réduire l’intensité carbone des produits à émissions élevées, comme le ciment et l’acier. Toutefois, il faudra investir massivement dans les infrastructures industrielles et les reconfigurer, tout en modernisant les usines. Dans le cas de l’acier, cela exigera probablement de modifier une partie importante du système de production mondial. En outre, la technologie ne permet pas pour l’instant de réduire toutes les émissions de carbone. Le captage et le stockage du CO2 jouent un rôle essentiel dans la réduction des émissions résiduelles pour atteindre l’objectif de carboneutralité. Bien que des progrès encourageants aient été réalisés dans ce domaine, la technologie n’est qu’aux tout premiers stades de sa commercialisation et sa mise en application à l’échelle du globe nécessitera également un apport de capitaux important.

Présentation de nos rapports de recherche sur la carboneutralité

Notre comité des changements climatiques joue un rôle actif dans l’identification des risques et des occasions de placement découlant des changements climatiques, à l’intérieur de nos portefeuilles et à l’échelle des marchés des capitaux. Composé d’un échantillon des membres de l’équipe de gestionnaires de portefeuille et de professionnels des placements de la société, le comité analyse des scénarios de changements climatiques, en se penchant en premier lieu sur les changements physiques mondiaux potentiels et leur impact sur la conjoncture macroéconomique, les politiques gouvernementales, les règlements, la dynamique des secteurs d’activité et le rendement des diverses sociétés.

 

 

 

 

 

Au début de l’année prochaine, nous lancerons une nouvelle série de rapports de recherche axés sur la carboneutralité qui traiteront de plusieurs sujets, dont le fondement scientifique des changements climatiques, les principales sources d’émissions et les solutions potentielles visant à atténuer le réchauffement planétaire. Nous aborderons en détail le concept de carboneutralité et nous vous ferons part de nos conclusions, qui orientent directement nos analyses de placement et notre stratégie de portefeuille.

Notre rôle de gestionnaire de portefeuille est multidimensionnel. D’un côté, nous voulons contribuer à limiter le réchauffement climatique en intervenant auprès des sociétés en portefeuille, et être à l’avant-garde de l’investissement socialement responsable. De l’autre, nous devons rester lucides et bien comprendre les conséquences économiques, scientifiques, sociales et politiques de la transition vers une économie à plus faibles émissions de carbone, tout en respectant notre obligation fiduciaire de générer des rendements durables pour nos clients. Pour en savoir plus sur ces enjeux complexes, nous vous invitons à lire nos prochains rapports sur la caboneutralité.

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